Rsg Production

Once upon a time in Gaza

Once upon a time in Gaza

 
كان ياما كان في غزة
 
Meilleure Réalisation (Un Certain Regard) – Cannes

2025

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Gaza, en 2007. Osama gère un trafic de médicaments qu’il dissimule et blanchit dans le restaurant de falafels de son proche ami Yahya. Les affaires roulent plus ou moins, jusqu’à ce qu’un certain Abou Sami, représentant de l’ordre, y mette son grain de sel. Yahya tente ensuite de refaire sa vie, mais, par le fruit du hasard, il recroise la route de cet Abou Sami…

Réalisé par les frères palestiniens Arab et Tarzan Nasser (ayant reçu le Prix de la meilleure réalisation à la sélection Un certain regard du dernier Festival de Cannes), « Once Upon a Time in Gaza » s’inscrit dans un timing évidemment particulier en raison de la guerre qui s’est déclenchée au Levant suite aux évènements tragiques et meurtriers du 7 octobre 2023. Le film lui-même, qui devait justement sortir à peu près à cette période, a été pour l’essentiel conçu et tourné avant le 7 octobre, puis a été finalisé en Jordanie après cette date.

Mais malgré un contexte géopolitique lourd et à l’inverse d’une multitude de documentaires, reportages et autres réalisations de ces dernières années, ce long-métrage ne traite pas frontalement des souffrances gazaouies actuelles, aussi parce que l’intrigue s’y déroule non pas aujourd’hui, mais il y a près de vingt ans.

« Once Upon a Time in Gaza », c’est un film assez spécifique qui multiplie et superpose les tons et les genres. Partis sur l’idée d’en faire un western à la palestinienne, les frères Nasser ont de fait produit une histoire plurielle. Si en effet les silences et dialogues laconiques s’approchent d’un western, les nombreux changements de registre rendent difficile de mettre le film dans une seule case. Ainsi, tragi-comique, le récit relève aussi de l’absurde avec des surprises et des clefs scénaristiques symboliquement bien vues, d’autant plus lorsque les images très souvent en gros plan ou en plan rapproché sont édulcorées de plans larges et fixes ou à l’inverse télévisuels voire kitsch. La musique signée Amine Bouhafa conforte en outre cette ambiance mi-claire mi-obscure qui capture ainsi des fragments de la vie gazaouie dans les années 2000, bien loin de ce qui se passe aujourd’hui…

Axel Chevalier

 

Gaza, 2007. Osama runs a drug business, hiding and laundering the cash in his close friend Yahya’s falafel restaurant. Business is pretty good, until a certain Abu Sami, a law enforcement officer, steps in. Yahya then tries to rebuild his life, but by a stroke of fate, he crosses paths again with this Abou Sami…

Directed by the Palestinian brothers Arab and Tarzan Nasser (who won the Best Director Award at the Un Certain Regard selection at the last Cannes Film Festival), “Once Upon a Time in Gaza” comes at an obviously highly critical time, given the war that broke out in the Levant following the tragic and horrific attacks of October 7, 2023. The film itself, which was scheduled for release around this time, was essentially conceived and shot before October 7, then finalized in Jordan after that date.

But despite the heavy geopolitical context, and unlike many of the documentaries, news reports and other productions of recent years, this feature film doesn’t deal head-on with the current suffering in Gaza, also because the plot doesn’t take place today, but nearly twenty years ago.

“Once Upon a Time in Gaza” is a quite unique film, multiplying and overlapping tones and genres. Starting out with the idea of making a Palestinian-style western, the Nasser brothers have in fact made a multi-faceted story. While the silences and laconic dialogues are reminiscent of a Western, the many changes of register make it difficult to fit the film into a single box. The tragi-comic narrative thus also embraces the absurd, with surprises and symbolically well-crafted plot devices, all the more so when the shots, often close-ups, are tempered by wide, fixed shots or, on the contrary, television-style or even kitchy footage. Amine Bouhafa’s score lends further support to this half-light, half-dark atmosphere, capturing fragments of life in Gaza in the 2000s, a far cry from what is happening today…

Axel Chevalier

Vers un Pays Inconnu
No Other Land [Docu]