Jurassic World : Renaissance
Jurassic World: Rebirth
2025
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Trente ans après l’original, dix ans après le reboot de la saga, et seulement trois ans après la conclusion de la seconde trilogie « Jurassic », ce nouveau film s’impose à la fois comme un retour aux fondamentaux et comme un opus autonome. On y suit un groupe de mercenaires en mission pour le compte d’un groupe pharmaceutique en parallèle d’une famille attaquée dans une zone interdite par des créatures paléolithiques en tous genres. David Koepp est de retour au scénario dans une ligne narrative simple et claire, certes assez prévisible et dénuée d’émotion mais néanmoins sympathique. Moins ambitieux mais peut-être plus honnête que les précédents, le film ne brille jamais par son originalité, on y retrouve les grandes thématiques de la saga (expérimentation scientifique, tourisme, consumérisme) dans deux intrigues qui ne cohabitent pas toujours parfaitement autour de personnages très fonctionnels.
Mais ce qui lui manque en termes de renouveau, « Jurassic World : Rebirth » le compense en termes de visuels et de mise en scène. Si Gareth Edwards a un don, c’est bien celui de ressusciter des sagas cultes tout en conservant l’essence du film d’origine. Son choix de filmer en Thaïlande sur pellicule 35mm offre ainsi de belles couleurs, de magnifiques contrastes et de splendides décors dans cette aventure tropicale aux effets spéciaux réussis et généreux en dinosaures et autres créatures mutantes. Il y a clairement de bonnes idées, et bien qu’elles soient rarement exploitées à fond, elles sont également rarement mal mises en scènes avec une gestion du danger présente et efficace, notamment en termes de thalassophobie. Bref, c’est un divertissement estival porté par un bon casting et techniquement irréprochable dont le charme opère (encore un peu).
Raphaël Sallenave
PS : Néanmoins, dans la mesure où ce film est relativement autonome et n’engage pas nécessairement de suites directes, si Universal souhaite continuer à préserver sa franchise fossilisée, il serait peut-être temps de partir sur quelques spin-offs pour pouvoir à la fois se concentrer pleinement sur un film sombre et horrifique d’un côté et une aventure familiale et plus légère de l’autre, plutôt que de vouloir satisfaire tout le monde dans un même blockbuster par conséquent un poil bancal.
Thirty years after the original, ten years after the saga’s reboot, and only three years after the conclusion of the second “Jurassic” trilogy, this new film is both a return to its roots and a stand-alone sequel. It follows a group of mercenaries on a mission for a pharmaceutical company, alongside a family attacked in an off-limits zone by Paleolithic creatures of all sorts. David Koepp returns to the screenplay with a simple, clear storyline, admittedly fairly predictable and devoid of emotion, but nonetheless fun. Less ambitious but perhaps more honest than the previous ones, the film never shines for its originality, revisiting the major themes of the saga (scientific experimentation, tourism, consumerism) in two plots that don’t always coexist perfectly around highly functional characters.
But what it lacks in freshness, “Jurassic World: Rebirth” makes up for in visuals and production. If Gareth Edwards has a gift, it has to be resurrecting iconic sagas while preserving the essence of the original film. His choice of shooting in Thailand on 35mm film provides beautiful colors, wonderful contrasts and amazing sets in this tropical adventure with terrific special effects and plentiful supply of dinosaurs and other mutant creatures. There are clearly some good ideas, and although they’re rarely explored at their full potential, they’re also rarely badly executed, with threat and danger very much there and effective, particularly in terms of thalassophobia. In short, this is a technically impressive summer blockbuster driven by a good cast and whose appeal still (quite) works.
Raphaël Sallenave
PS: Nevertheless, as this film is fairly self-contained and doesn’t necessarily lead to direct sequels, if Universal wishes to keep preserving its fossilized franchise, it might be time to venture into a few spin-offs to be able to focus fully on a dark, horrific film on the one hand and a lighter, family adventure on the other, rather than trying to please everyone in the same blockbuster, which is, as a result, a little tenuous.