MΞGAN
M3GAN
2022
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M3GAN (pour Modèle 3ème Génération d’ANdroïde), n’est pas une poupée comme les autres, bien au contraire. Ce prototype révolutionnaire de jouet doté d’une intelligence artificielle extraordinaire se révèle bien plus redoutable qu’il n’en a l’air… Produit par les prolifiques Jason Blum et James Wan et écrit par Akela Cooper, ce film d’horreur et de science-fiction, d’apparence assez classique, n’est pas si conventionnel et surprend agréablement…
Souvent décrit comme un mélange entre « Chucky » et « Annabelle », « MΞGAN » nous invite dans la vie de la prodigieuse ingénieure Gemma, dont l’existence est bouleversée par la mort des parents de sa nièce Cady qu’elle décide d’accueillir chez elle. Employée dans une puissante firme de jouets et rendue confuse par son improvisé rôle de mère adoptive, Gemma tente de concilier travail et famille en créant un bijou de technologie pour Cady : M3GAN, une poupée aux capacités transhumaines qui devient immédiatement la “plus que meilleure” amie de Cady.
Outre un scénario plus étonnant qu’il n’y paraît et des effets spéciaux finement travaillés, le long-métrage ne se cantonne pas qu’aux catégories horreur et science-fiction. Teinté d’humour noir et même satirique par moments, « MΞGAN » est aussi un film qui interroge : que ce soit sur les rapports entre parents et enfants, sur le monde de l’entreprise et du travail, ou bien sûr sur notre lien tangible (voire émotionnel) avec la technologie et l’intelligence artificielle, « MΞGAN » dépeint en filigrane une société parfois absurde où les relations humaines s’abîment derrière trop d’écrans et de chimères.
La poupée elle-même dérange et intrigue : trop humaine et en même temps trop robotique, d’apparence si simple et pourtant si complexe, conçue pour être bienveillante mais aussi viciée par sa fonction première… « MΞGAN » met de surcroît en valeur trois femmes – Gemma, Cady et… M3GAN – aux prouesses bien supérieures à celles auxquelles certains voudraient les atteler. Somme toute, ce film vaut le détour, avec mais aussi sans sa poupée fétiche. La suite de « MΞGAN » pourrait donc être prometteuse…
Axel Chevalier
M3GAN (i.e., Model 3 Generative ANdroid), is not a doll like the others, quite the contrary. This revolutionary prototype of a toy gifted with an extraordinary artificial intelligence turns out to be much more formidable than it seems… Produced by the prolific Jason Blum and James Wan and written by Akela Cooper, this horror and science-fiction film, seemingly quite standard, is not so conventional and gives a pleasant surprise…
Often described as a mix between “Chucky” and “Annabelle”, “MΞGAN” invites us into the life of the brilliant engineer Gemma, whose life is turned upside down by the death of her niece Cady’s parents, whom she decides to take into her home. Working for a powerful toy company and confused by her unexpected role as foster mother, Gemma tries to reconcile work and family by creating a technological gem for Cady: M3GAN, a doll with transhuman abilities that immediately becomes Cady’s greatest friend.
In addition to a more amazing script than it might seem and finely crafted special effects, the film is not limited to the horror and science-fiction realms. With a touch of black humor and even satire at times, “MΞGAN” is also a movie that raises questions: whether it’s about the relationship between parents and children, about the world of business and labor, or of course about our tangible (or even emotional) bond with technology and artificial intelligence, “MΞGAN” depicts a society that is sometimes absurd, where human relationships are damaged behind too many screens and fantasies.
The doll itself is disturbing and intriguing: too human and yet too robotic, so simple in appearance and yet so complex, designed to be benevolent but also corrupted by its primary function… “MΞGAN” furthermore showcases three women – Gemma, Cady and… M3GAN – with far greater feats than some would like to attest. All in all, this film is worth a watch, both with and without its fetish doll. So, the sequel could be very promising…
Axel Chevalier
