Smile 2
2024
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Après un premier opus qui avait plutôt marqué, la désormais franchise signée Parker Finn cette fois-ci nous transperce. « Smile 2 » est tout simplement une pépite du cinéma d’horreur mainstream, et c’est suffisamment rare pour le souligner. L’entité malfaisante qui terrorisait le Dr Rose Cotter dans l’épisode d’origine s’attaque désormais à la chanteuse pop-star Skye Riley, ancienne toxicomane sujette à des phénomènes dérangeants suite à la mort traumatisante (et devant ses yeux) d’une connaissance. Son déjà difficile retour sur scène ne se fera donc pas sans conséquences…
Si vous n’avez pas vu le premier « Smile », pas d’inquiétude, la scène d’introduction – constituée d’un plan-séquence d’action millimétré et haletant – fait le pont entre les deux films. Cette mise en bouche permet de rentrer directement dans l’intrigue et de reprendre un fil narratif qui certes ressemble à s’y méprendre à celui du premier long-métrage, mais le sublime. Incarnée par une brillante Naomi Scott (Aladdin ; Charlie’s Angels), Skye est un personnage-titre travaillé, en particulier du côté de sa psyché. L’on ressent ainsi presque physiquement tous les frissons qui la parcourent, mais aussi toutes ses autres émotions face à la pression et face aux autres.
Toutefois, ce qui fait la qualité de « Smile 2 », c’est son aspect surprenant et raffiné qui dépasse son fond pourtant assez conventionnel. Les ‘jumpscares’ nous font sursauter, le travail du son est encore plus hypnotique qu’à l’accoutumée, et l’horreur monte crescendo à mesure que l’angoisse et les troubles s’intensifient. Certaines scènes sont même tout bonnement abominables parce que d’un réalisme délirant, qu’elles soient explicitement violentes ou non – car le hors-champ n’est pas tout à fait absent ! Le film regorge d’idées inventives très bien amenées (du stalker à la marée humaine en passant par les spectacles et autres galas) et ces idées sont de fait intelligemment et joliment mises en scène.
Le long-métrage se veut donc atrocement génial, avec des chorégraphies, des chansons, des ruptures scénaristiques, des effets spéciaux et même des maquillages dignes des plus grands films hollywoodiens, le tout en reposant sur un concept assez basique, mais qui marche. Et là se trouve un bémol, en revanche : si la fin constitue l’apogée de la terreur que transmettent l’intrigue et son héroïne, elle paraît à la réflexion confuse, rapide, voire incohérente. L’intrigue repose en effet sur de multiples révélations et contre-révélations qui, à juste titre d’ailleurs, nous font douter de la réalité des évènements, à tel point que la conclusion certes excellente arrive de façon un peu bancale. Il n’en demeure pas moins que « Smile 2 » vous fera hurler, claquer et grincer des dents sur le moment ; puis, certainement, en sortant de la salle, vous arborerez un joli sourire…
After a first installment that made quite an impression, Parker Finn’s new franchise now blows us away. “Smile 2” is quite simply a gem of mainstream horror cinema, and that’s rare enough to emphasize. The evil entity that terrified Dr. Rose Cotter in the previous film now targets pop star Skye Riley, a former drug addict subject to disturbing phenomena following the traumatic death (right in front of her eyes) of someone close to her. Hence, her already difficult return to the stage will not be free of surprises…
If you haven’t seen the first “Smile”, don’t worry: the opening scene – a breathless, meticulous uncut shot – bridges the gap between the two films. This opening allows us to jump straight into the plot and pick up on a narrative thread that not only bears a striking resemblance to that of the first feature, but enhances it. Played by a brilliant Naomi Scott (Aladdin; Charlie’s Angels), Skye is a sophisticated main character, particularly in terms of her psyche. You can almost physically feel all the chills that run through her, but also all her other emotions in the face of pressure and others.
However, the quality of “Smile 2” lies in its surprising and refined aspect, which surpasses its rather conventional content. The jumpscares work very well, the sound design is even more hypnotic than usual, and the horror reaches a crescendo as the anguish and turmoil intensify. Some scenes are downright horrifying because of their delirious realism, whether explicitly violent or not – as the off-screen is not entirely missing! The film is brimming with inventive ideas (from the stalker to the human tide to the shows and galas), and these ideas are cleverly and beautifully brought to the screen.
It’s an excruciatingly brilliant film, with choreography, songs, story breaks, special effects and even make-up worthy of the greatest Hollywood films, all built around a fairly basic concept, but one that really works. There’s a downside, however: while the ending is the pinnacle of the terror conveyed by the plot and its heroine, it feels a little confused, rushed and even inconsistent. The plot relies on multiple revelations and counter-revelations which, quite understandably, make us doubt the reality of events, to such an extent that the admittedly excellent conclusion is a little shaky. The fact remains that “Smile 2” will have you screaming, chattering and gnashing your teeth in the moment; then, when you leave the theater, you’ll certainly be smiling…