Rsg Production

Ballerina

 
From the world of John Wick: Ballerina
 

2025

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Spin-off de la désormais célèbre saga d’action « John Wick » qui a développé toute une mythologie du crime autour de grandes familles d’assassins et de mafieux à travers le monde, « Ballerina » nous plonge dans le monde de la Ruska Roma, ce théâtre de danseuses pas comme les autres qui apprennent les pas de la violence avec virtuosité et brutalité. Se déroulant pendant le troisième chapitre de la saga, ce nouveau volet met en scène le parcours d’Eve Macarro, de son enfance et formation d’assassine-ballerine à sa quête de vengeance implacable (cette fois plus pour un chiot, mais toujours pour la si importante et si rare dans ce monde notion de famille) avec l’emblématique figure de Baba Yaga qui plane toujours au-dessus de l’héroïne et de l’ensemble des personnages.

C’est de l’action pure sans aucun temps mort (même pas le temps de prendre un petit café !), et au féminin avec une Ana de Armas très impliquée qui porte ce film dans la veine des « John Wick » portés par Keanu Reeves (qui est d’ailleurs présent dans l’intrigue). Len Wiseman y poursuit efficacement la tradition de la saga avec une belle photographie agrémentée de superbes jeux de couleurs et de très bonnes chorégraphies de combat – en prenant en compte le fait qu’ici le personnage est loin du niveau stratosphérique du Baba Yaga. Mais au risque d’enfoncer une porte grande ouverte, le scénario est (sans surprise) porté disparu dans une succession de brutales décharges de violences où Eve bute des gars pendant deux heures. La seule once de développement entre deux personnages est à peine amorcée que deux grenades viennent y couper court, réitérant une fois de plus que ces films sont 100% action et ne sont que ça : une succession d’action avec toujours plus d’armes surprenantes.

Alors si on y va pour cela, force est de constater que c’est plutôt bien exécuté et divertissant. Mais on se permettra néanmoins de souligner que d’une part l’ajout d’un sentimentalisme assez convenu éloigne ce spin-off du sens du sacrifice et de l’honneur qui étaient jusque-là les moteurs narratifs de cet univers et n’en fait finalement qu’un banal film de vengeance, et d’autre part qu’à l’image des deux derniers volets de la saga, la volonté d’action non-stop offre certes des séquences très réussies parfois spectaculaires, parfois drôles, parfois surprenantes, mais crée une surcharge qui ne permet malheureusement pas d’en profiter pleinement, favorisant plutôt l’overdose.

Raphaël Sallenave

 

As a spin-off from the now-famous “John Wick” action saga, which built an entire crime mythology around the great families of assassins and mafiosi around the world, “Ballerina” brings us into the world of Ruska Roma, a theater of dancers like no other who learn the art of violence with virtuosity and brutality. Set during the saga’s third chapter, this new installment depicts Eve Macarro’s journey, from her childhood and training as a ballerina assassin to her relentless quest for vengeance (this time no longer for a puppy, but still for the all-important and rare notion of family in this world), with the emblematic figure of Baba Yaga still hovering over the heroine and all the characters.

This is pure action with no downtime (not even time for a cup of coffee!), and in a feminine style, with a very dedicated Ana de Armas who brings this film to life just like the “John Wick” films were led by Keanu Reeves (who also plays a part in the plot here). Len Wiseman effectively continues the saga’s tradition with beautiful photography, stunning color schemes and excellent fight choreography – bearing in mind that the character here is nowhere near the stratospheric level of Baba Yaga. But at the risk of stating the obvious, the screenplay is (unsurprisingly) missing in action in a succession of brutal outbursts of violence, with Eve basically shooting guys for two hours. The only ounce of development between two characters is barely begun when two grenades cut it short, reiterating once again that these films are 100% action and that’s all they are: a constant flow of action with ever more surprising weapons.

Then, if that’s what you’re going for, there’s no denying that it’s pretty well executed and entertaining. However, it should be pointed out that, on the one hand, the addition of a rather conventional touch of sentimentality distances this spin-off from the sense of sacrifice and honor that have been the narrative driving forces of this universe until now, and ultimately turns it into nothing more than a quite banal revenge film. And on the other hand, as in the last two installments of the saga, the quest for non-stop action certainly provides some very good sequences that are sometimes spectacular, sometimes funny, sometimes surprising, but creates an excess that unfortunately doesn’t allow us to fully enjoy them, instead leading rather to overdose.

Raphaël Sallenave

John Wick : Chapitre 4
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