Mission Impossible:
The Final Reckoning
2025
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Tom Cruise est de retour pour un huitième volet de « Mission Impossible » qui offre une conclusion absolument abyssale à la célèbre saga d’espionnage et d’action initiée en 1996. Poursuivant l’intrigue déjà assez confuse du précédent opus avec pour adversaire une méchante entité IA voulant tout simplement anéantir tout bonnement l’intégralité de la population humaine – rien que ça – pour soi-disant contrôler la planète – allez savoir –, « The Final Reckoning » se noie complètement dans un océan d’enjeux planétaires à chaque scène d’un film fleuve qui enchaîne non-stop les séquences à la fois avec beaucoup trop d’explications, et des scènes d’action beaucoup trop frénétiques. Le gigantisme et la redondance de l’intrigue tuent tout simplement tous les enjeux (ne serait-ce que si l’on prend l’exemple des bombes à désamorcer, beaucoup trop récurrentes et puissantes annihilant toute potentielle tension). Résultat, les combats n’ont plus aucun poids, cette fin du monde pitoyable n’a pas la moindre once de logique, et les personnages secondaires perdent absolument toute utilité à l’intrigue. Il y une bonne 1h30 en trop au début, et honnêtement en enlevant l’intégralité des dialogues, le film serait probablement aussi clair-opaque.
La mise en scène brouille à la fois l’espace et hack la dimension ‘impossible’ de ces missions avec des plans beaucoup trop courts et des scènes beaucoup trop longues dans un montage saccadé. Même les séquences de cascades complètement folles de Tom Cruise ne sont plus si bien mises en avant que cela. Si le précédent reposait sur un scénario tout aussi faible (mais qui offrait néanmoins un strict minimum dans le développement de ses personnages secondaires), il savait au moins mettre en avant ses séquences spectaculaires vu que c’est ça maintenant l’unique objectif de ces films. Or ce nouveau – et dernier – opus de la saga perd même de vue son propre horizon ! C’est tout le paradoxe d’un cinéma qui ne vit que pour en mettre plein la vue, mais ne se laisse pas regarder ! Alors oui, il y a bien quelques bonnes idées de mise en scène (avec un combat en hors-champ vu sous l’angle de la réaction d’un personnage ; et la très bonne séquence de plongée sous-marine), mais au-delà de ça, « The Final Reckoning » est à la fois trop long, trop sérieux, et beaucoup trop confus : c’est un film vide qui offre malheureusement des séquences particulièrement risibles.
Raphaël Sallenave
Tom Cruise is back for the eighth installment of “Mission Impossible”, offering an absolutely abysmal conclusion to the acclaimed action-spy saga that began in 1996. Following on from the already confusing plot of the previous film, which featured an evil AI entity intent on simply wiping out the entire human population – no less – to supposedly control the planet – go figure –, “The Final Reckoning” completely drowns in an ocean of worldwide stakes in every scene throughout a film that runs non-stop from one sequence to the next, with far too many explanations, and action scenes that are far too frenetic. The gigantism and redundancy of the plot simply kill any stakes (just take the example of the bombs to be defused, far too recurrent and powerful, annihilating any potential tension). As a result, the fights have no weight whatsoever, the pitiful end of the world has no logic whatsoever, and the supporting characters lose all relevance to the plot. There’s a good 90 minutes too much to get rid of at the start, and honestly, if you took out all the dialogue, the film would probably be just as clear-opaque.
The direction both muddles the space and hacks the ‘impossible’ nature of these missions, with shots that are far too short and scenes that are far too long in a choppy editing style. Even Tom Cruise’s crazy stunt sequences don’t come into their own any more. If the previous film was built on a similarly weak script (which nonetheless offered a bare minimum in the development of its supporting cast), it at least knew how to showcase its spectacular sequences, given that this is now the sole objective of these movies. But this new – and final – chapter in the saga even loses sight of its own horizon! It’s the paradox of a cinema that lives and breathes solely to dazzle, but fails to let itself be admired! Sure, there are a few good directorial ideas (with an off-screen fight seen through the eyes of a character’s reaction; and the very good underwater diving sequence), but beyond that, “The Final Reckoning” is too long, too serious, and far too jumbled: this is an empty movie that unfortunately offers some particularly laughable sequences.
Raphaël Sallenave