Rsg Production

Julie (en 12 chapitres)

 
Verdens verste menneske
(The Worst Person in the World)
 
Prix d’interprétation féminine – Cannes
Best Norwegian Film – Norway
Best Actress & Best Supporting Actor – Norway
Best Screenplay & Best Soundtrack – Norway
Best non-English language film – Denmark
Best European Film – Spain
Best International Independent Film – BIFA

2021

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Comédie dramatique moderne sur la quête d’amour et de sens dans un Oslo contemporain.

« Julie (en 12 chapitres) » raconte l’histoire d’une jeune femme qui navigue dans les eaux troubles de sa vie amoureuse et peine à trouver sa voie professionnelle. Elle est alors amenée à jeter un regard réaliste sur qui elle est vraiment …

Joachim Trier revisite la comédie sentimentale en évitant les clichés habituels par le prisme du désenchantement générationnel. Son film met en scène douze moments qui englobent plusieurs années de l’existence de la jeune Julie, autour de la trentaine principalement, dressant un subtil portrait d’un être plein de contradictions au travers de ses activités professionnelles, ses liens de famille et surtout deux histoires d’amour successives. Julie est versatile, mais ne sait pas vraiment ce qu’elle veut et n’a pas confiance en elle, elle est talentueuse mais peine à s’accomplir. Cela donne ainsi l’opportunité à Renate Reinsve de démontrer toute sa palette de jeu qui lui valut d’ailleurs le Prix d’interprétation au Festival de Cannes 2021.

« Julie (en 12 chapitres) » propose donc une biographie existentielle et générationnelle teintée de poésie et d’ironie mais dont la première moitié s’approche finalement de la chronique quotidienne assez banale. L’ensemble comporte néanmoins trois belles scènes de cinéma rendant en image un rêve éveillé où la lumière illumine le doute chez Julie, une nuit blanche teste les limites de la fidélité et une hallucination explore son auto-perception.

Mais le film bascule vraiment dans son excellent dernier tiers qui propose un ton plus grave et un récit poignant tout en nous questionnant sur la culture dématérialisée et l’idée d’un art amoral. L’épilogue de cet assez long roman est de plus très juste au vu du parcours de Julie, nous laissant incertain entre un sentiment d’échec et d’épanouissement.

« Julie (en 12 chapitres) » est donc un film riche qui nous transporte à travers le spectre des émotions, de la joie au chagrin, du désir au doute, en passant également par l’ennui malheureusement. Il propose un récit assez didactique qui enfonce quelques portes ouvertes mais montre des choses justes et profondes sur notre société actuelle tout en étant cependant relativement cloîtré au monde de la culture.

Raphaël Sallenave

 

Modern dramedy about the quest for love and meaning in a contemporary Oslo.

“The worst person in the world” tells the story of a young woman who navigates the troubled waters of her love life and struggles to find her professional path. She is then drawn to take a realistic look at who she really is…

Joachim Trier revisits the romantic comedy by avoiding the usual tropes through the prism of generational disenchantment. His film features twelve moments that encompass several years of young Julie’s life, mainly around her thirties, drawing a subtle portrait of a being full of contradictions through her professional activities, her family ties and especially two successive love stories. Julie is versatile, but doesn’t really know what she wants and doesn’t have confidence in herself, she is talented but struggles to achieve her goals. This gives Renate Reinsve the opportunity to demonstrate her full range of acting, which earned her the Best Actress Award at the 2021 Cannes Film Festival.

“The worst person in the world” offers an existentialist and generational biography infused with poetry and irony, but the first half of the film borders on the trivial, everyday chronicle. Nonetheless, overall, the film includes three beautiful scenes of cinema, rendering in picture a waking dream where the light enlightens Julie’s doubt, a sleepless night tests the limits of fidelity and a hallucination explores her self-perception.

But the movie really shifts in its excellent last third which offers a more serious tone and a poignant story while questioning us about dematerialized culture and the idea of an amoral art. The epilogue of this rather long novel is in addition very fair to Julie’s journey, leaving us unsure between a feeling of failure and fulfillment.

“The worst person in the world” is therefore a rich film that takes us through the spectrum of emotions, from joy to sorrow, from desire to doubt, and unfortunately also through boredom. It offers a rather didactic story that knocks on a few open doors, but shows true and profound insights into our current society, while being relatively restricted to the realm of culture.

Raphaël Sallenave

La Convocation
Les Olympiades