Rsg Production

Evil Dead Rise

 

2023

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Dix ans après l’excellente reprise de la célébrissime franchise « Evil Dead » par Fede Álvarez, c’est au tour de Lee Cronin (qui a notamment réalisé « The Hole in the Ground ») d’apporter sa petite touche à l’univers créé par Sam Raimi en 1981. Cette fois-ci, si le même mal frappe les protagonistes, il n’y a (presque) plus de cabane perdue au milieu des bois, mais plutôt un immeuble délabré et hors du temps. Innovation judicieuse ou coup de tête irréfléchi ?

Malgré un changement considérable de lieu, « Evil Dead Rise » reprend tous les ingrédients de la série de films qui l’a précédé. L’on retrouve l’un des volumes du Livre des Morts (par ailleurs une référence au Necronomicon lovecraftien) dont les incantations provoquent la réapparition d’un mal violent, sanguinaire et inarrêtable ; les personnages sont désarçonnés par la brutalité des victimes possédées ; l’intrigue est un huis-clos oppressant sans réelle échappatoire. Enfin, les lumières et atmosphères sombres et caverneuses, uniquement teintées d’hémoglobine et de hurlements d’un autre monde, nous rappellent bel et bien les premiers longs-métrages.

Néanmoins, « Evil Dead Rise » présente quelques nouveautés soit bienvenues soit malvenues. Côté positif, les personnages essentiels sont majoritairement féminins, tandis que les hommes sont relativement inutiles – une jolie inversion de genre. Le rythme est haletant et offre une pléthore satisfaisante de scènes gores au public assoiffé de sang.

Or, c’est là que le film pêche : il est bien plus voyeuriste et bien moins suggestif que ses prédécesseurs. Le scénario, déjà assez conventionnel (voire artificiel en introduction et en conclusion) et comprenant des protagonistes aux comportements à la limite de la bêtise, semble de surcroît se perdre dans un surnombre de références ultra sanguines à d’autres grands classiques du genre comme « L’Exorciste » et « Shining ».

« Evil Dead Rise » demeure plaisant à visionner pour qui aime le gore et l’obscurantisme propres à la franchise. Un film peu profond (en dehors des entailles que se font les personnages) et un peu à côté de son univers originel, mais divertissant.

Axel Chevalier
 

Ten years after Fede Álvarez’s excellent revival of the famous “Evil Dead” franchise, it’s Lee Cronin’s turn (who also directed « The Hole in the Ground ») to bring his own touch to the universe created by Sam Raimi in 1981. This time, if the same evil strikes the protagonists, there is (almost) no more cabin lost in the middle of the woods, but rather a decayed and timeless building. Was this a wise innovation or a thoughtless move?

Despite a considerable change of location, “Evil Dead Rise” has all the ingredients of the film franchise that preceded it. We find one of the volumes of the Book of the Dead (by the way a reference to Lovecraft’s Necronomicon) whose incantations cause the reappearance of a violent, bloodthirsty and unstoppable evil; the characters are disarmed by the brutality of the possessed victims; the plot is an oppressive closed-door with no real escape. Finally, the dark and cavernous lighting and atmosphere, infused only with hemoglobin and otherworldly screams, reminds us of the first movies.

Nevertheless, « Evil Dead Rise » introduces a few new features, whether positive or negative. On the bright side, the main characters are mostly female, while the men are relatively useless – a nice gender inversion. The pace is breathtaking and offers a satisfying plethora of gory scenes for the bloodthirsty audience.

But this is where the film falls short: it is far more voyeuristic and far less suggestive than its predecessors. The script, already quite conventional (even artificial in the introduction and conclusion) and including protagonists with behaviors bordering on stupidity, seems to get lost in a surfeit of ultra bloody references to other great classics of the genre such as “The Exorcist” and “The Shining”.

“Evil Dead Rise” remains pleasant to watch for those who like the gore and the obscurantism of the franchise. A shallow film (apart from the slashes the characters make in each other’s faces) and a bit of a departure from its original universe, but still entertaining.

Axel Chevalier
Pearl
Longlegs