Rsg Production

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant

 
(Humanist Vampire seeking Consenting Suicidal Person)
 
Meilleur Film – Iris
Meilleur Scénario & Meilleur Premier Film – Iris
Meilleure distribution des rôles – Iris
Meilleure direction artistique & Effets Visuels – Iris
Meilleur Son & Meilleur Montage – Iris

2024

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Avec un titre aussi singulier qu’évocateur, comment ne pas déjà sourire en prenant connaissance de l’existence de film ? Réalisé par Ariane Louis-Seize, le long-métrage a la particularité d’entremêler toute une panoplie de genres sans jamais tomber dans l’exagération ou le sur-jeu, ce qui le rend unique et agréable à bien des égards.

Voici donc l’histoire de Sasha, une vampire adolescente dont les canines ne poussent pas en raison de sa compassion pour les êtres humains. Jusqu’alors nourrie exclusivement par des poches de sang remplies grâce à ses parents, la jeune vampire se retrouve brutalement contrainte de s’approvisionner elle-même, ce qui la confronte à un profond conflit moral. Mais, une nuit, elle rencontre Paul, mal dans sa peau, victime de harcèlement et suicidaire ; et ce dernier, comptant en finir, souhaite rendre service à une Sasha affamée.

Alternant entre différents tons et différentes ambiances – à l’instar des instabilités adolescentes –, le scénario ne perd pas pour autant de cohérence et présente des personnages authentiques et attachants, en premier lieu Sasha (Sara Montpetit) et Paul (Félix-Antoine Bénard). Le film, certes léger et drôle dans son ensemble, constitue ainsi un naturel et savoureux mélange de comédie, de romance, de drame, de fantastique et d’horreur. En ce sens, les éclectiques choix musicaux, les changements de couleurs et les variations de mises en scènes donnent un réjouissant cachet à cette production indépendante – coups de cœur pour le plan fixe de danse sur fond de Brenda Lee et pour l’hypnotique traque dans la salle de jeu de quilles !

Avec pour leitmotiv le vampirisme, le long-métrage, décalé, se réapproprie un thème cher au cinéma d’horreur depuis des débuts en le réinventant et en le ré-enchantant. Parce que le film, outre ses clins d’œil (comiques ou non, mais toujours bien vus) à ce mythe pluri-séculaire, transmet en réalité un message fort et bienveillant en s’attaquant à la question du mal-être adolescent et de sa prise en charge, mais aussi au sujet plus brûlant de la fin de vie. Un film original et feel good à siroter jusqu’à la dernière goutte.

Axel Chevalier
 

With a title as singular as it is evocative, it’s hard not to smile when you hear about this film. Directed by Ariane Louis-Seize, the film’s unique ability to blend a whole range of genres without ever falling into exaggeration or overacting makes it unique and delightful in many ways.

This is the story of Sasha, a teenage vampire whose canines don’t grow because of her compassion for human beings. Previously fed exclusively by blood supplies provided by her parents, the young vampire suddenly finds herself forced to supply her own, which brings her face to face with a fundamental moral conflict. One night, however, she meets Paul, a suicidal victim of bullying who’s determined to put an end to his life and do a favor for a starving Sasha.

Alternating between different tones and moods – just like teenage volatility – the script never loses its coherence, and features authentic, endearing characters, first and foremost Sasha (Sara Montpetit) and Paul (Félix-Antoine Bénard). The film, while light and funny throughout, is a natural and engaging blend of comedy, romance, drama, fantasy and horror. In this sense, the wide diversity of musical choices, color shifts and staging variations lend a delightful cachet to this independent production – especially the still shot of dancing to Brenda Lee and the hypnotic stalking in the bowling alley!

With vampirism as its leitmotif, this unusual feature reinvents and re-enchants a theme that has been dear to horror cinema since its very beginnings. Because the film, in addition to its clever nods (comical and otherwise) to this age-old myth, also conveys a strong, benevolent message by tackling the issue of teenage angst and how to deal with it, as well as the more burning question of the end of life. This is an original, feel-good film to be enjoyed to the last drop.

Axel Chevalier
El Conde
Abigail