Twisters
2024
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Si le but était de faire un remake digne du premier, c’est réussi. Si le but était de faire un film catastrophe démentiel, c’est réussi. Et si le but était de captiver le spectateur (à la recherche d’une salle climatisée) avec des personnages attachants, c’est aussi réussi ! Bref, ce n’est certes pas un film qui vole très haut (ouais blague pas top c’est vrai), mais qui réussit pour autant très bien sa mission. Remake ou reboot ? Il s’agit surtout d’un standalone (oui, allons-y, surchargeons totalement cette présentation simpliste d’anglicismes inutiles pour dire qu’il reprend un concept en l’actualisant). Alors Hollywood serait-il en panne d’idée avec le regard vissé dans le rétroviseur ? Restons positifs, et disons simplement qu’au moins, ils recyclent leurs produits !
Il est vrai que cela reste un blockbuster formaté où l’on ne retrouve pas le style plus intimiste de son réalisateur jusque-là connu pour ses réalisations indépendantes – à l’image de son très acclamé et nommé aux Oscars « Minari » – mais ce choix prouve non seulement les capacités d’adaptation de Lee Isaac Chung mais apporte aussi au film une dimension naturelle et réaliste bienvenue. Le réalisateur est en effet originaire de l’Arkansas où se déroule une partie du film et n’est donc pas étranger à la vie dans la vallée des tornades aussi bien pour son lot de destructions que pour l’impact sur la population.
Il opte ainsi pour une mise en scène alliant des séquences très dynamiques et d’autres plus atmosphériques avec de beaux plans et des scènes de tornades viscérales. Mais le film ne glorifie aucunement ce phénomène météo que ses courageux personnages chassent sans relâche, et insiste vraiment sur les ravages et l’esprit d’entraide qu’il crée. Avec un savoureux cocktail entre effets visuels et physiques, « Twisters » nous offre ainsi des séquences impressionnantes, nombreuses et variées de chasse à la tornade, ainsi que les scènes de désolation aux décors apocalyptiques réalistes qui s’en suivent.
Bien que n’ayant rien de révolutionnaire, la réalisation apporte donc un ancrage important à un récit porté par des personnages au développement à la fois cohérent et abouti. N’attendez pas l’intrigue la plus profonde du monde, mais elle réussit son lot d’aventures, de (pseudo) science, de relationnel et de charme – car oui c’est aussi un film romantique d’un certain point de vue. L’alchimie entre ses deux rôles principaux est au rendez-vous – tout comme avec le reste du casting où l’on retrouve notamment Anthony Ramos – entre deux stars montantes d’Hollywood : Daisy Edgar Jones (Normal People ; Fresh ; Sur Ordre de Dieu) et Glen Powell (Maverick ; Hit Man ; Anyone but You).
Démesuré. Captivant. Divertissant. Le fait est que c’est un très bon blockbuster américain estival, qui remplit largement son contrat aussi bien sur la forme que sur le fond et s’avère, qui plus est, meilleur que bien d’autres films du même genre en n’oubliant pas de rappeler que la fréquence et l’intensité de ces phénomènes s’accroissent aux États-Unis …
If the goal was to make a remake worthy of the first one, it’s a success. If the goal was to make an insane disaster movie, it’s a success. And if the goal was to engage the viewer (in need of an air-conditioned room) with endearing characters, it’s also a success! All in all, it’s certainly not a film that blows you away (yeah, not the greatest joke, really), but it still succeeds in its mission. Is it a remake or a reboot? Well, it’s mostly a standalone as it essentially re-uses a concept and gives it a fresh spin. So, is Hollywood running out of ideas and just looking in the rear-view mirror? Well, let’s stay positive, and simply say that at least they’re recycling their stuff!
It’s true that this is a formulaic blockbuster that lacks the more intimate style of a director previously known for his independent work – such as the acclaimed, Oscar-nominated “Minari” – but this choice not only proves Lee Isaac Chung’s ability to adapt, but also gives the film a needed natural, realistic dimension. The director is indeed from Arkansas, where part of the film takes place, and is therefore no stranger to life in the Tornado Valley, both in terms of its destructive effects and its impact on the population.
He therefore chooses a directing style that combines highly dynamic sequences with more atmospheric ones, with beautiful shots as well as visceral tornado scenes. But the film in no way glorifies this weather phenomenon, which its courageous characters chase relentlessly, insisting instead on the havoc it wreaks and the spirit of mutual help it generates. With a skillful mix of visual and practical effects, “Twisters” offers many impressive and diverse sequences of tornado chasing, as well as scenes of desolation in a realistic apocalyptic setting.
Although there’s nothing groundbreaking about it, the direction provides an important grounding for a story driven by characters whose development is both coherent and fully fleshed out. Don’t expect the most profound plot ever, but it does manage its share of adventure, (pseudo) science, relationships and charm – because yes, this is also a romantic film in a way. The chemistry between its two leads is spot-on – as is the rest of the cast, including Anthony Ramos – between two rising Hollywood stars: Daisy Edgar Jones (Normal People; Fresh; Under the Banner of Heaven) and Glen Powell (Maverick; Hit Man; Anyone but You).
Over-the-top. Exciting. Fun. The point is that this is a very good American summer blockbuster, which more than fulfills its contract in both style and substance, and which, on top of that, is better than many other similar films, not forgetting to emphasize that the frequency and intensity of these phenomena are actually increasing in the US…