En quelques mots :

Sixième film d’une franchise lancée en 1976, « La Malédiction : L’Origine » constitue une préquelle des troublants évènements liés à l’obscure conception de l’Antéchrist. Nous voilà donc à Rome, où l’aspirante sœur Margaret désire vivre de sa foi. Mais, dans l’orphelinat catholique qu’elle vient d’intégrer, elle découvre bientôt une dérangeante conspiration qui pourrait remettre toute sa vie en question… Avec une histoire peu innovante – quoique non dénuée d’intérêt –, le film reprend les classiques du thriller horrifique et nous pousse à nous interroger sur notre rapport à la religion et sur le regard qu’ont certains croyants face au recul du catholicisme. Plutôt psychologique, l’intrigue met aussi en avant le sentiment d’exclusion que peuvent avoir certaines personnes considérées comme “différentes” par les autres, ce qu’illustre la relation que nouent Margaret et la jeune Carlita. Le long-métrage présente de surcroît de très jolies scènes, esthétiques et travaillées, qui nous plongent dans un univers clair-obscur. En revanche, malgré une photographie de qualité, ce dernier opus de la saga reste assez long et n’est pas des plus marquants : l’Antéchrist ne va pas venir nous traumatiser pour cette fois.