L’épreuve du feu
(Trial by Fire)
2025
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Sur une île de la côte atlantique, Hugo s’apprête à passer des vacances idylliques en compagnie de Queen, sa toute première petite amie. Il en est follement amoureux, elle qui est si belle et qui l’aime en retour. Mais ce séjour idéal ne prévoyait pas les retrouvailles d’Hugo avec un groupe de connaissances dont il se passerait bien…
Premier long-métrage d’Aurélien Peyre, « L’épreuve du feu » raconte ce passage parfois délicat de la fin de l’adolescence au début de la vie d’adulte à travers le portrait d’un jeune homme à la fragile confiance en lui. Hugo, anciennement harcelé en raison de son surpoids passé, est incarné ici par un très juste Félix Lefebvre (« Été 85 », « Rien à perdre », « Ni chaînes ni maîtres ») qui parvient à transmettre cette sensation d’entre-deux, de transformation et d’acceptation personnelles inachevées que les diverses fréquentations du héros malmènent quelque peu.
Mais Hugo peut compter sur Queen, sa solaire dulcinée – jouée par une magnétique Anja Verderosa qui crève l’écran. Elle est rayonnante, joyeuse, gentille, et parle avec tout le monde, même si elle est d’apparence très différente de Hugo et de sa cohorte d’enfance. Elle affrique, elle prend soin d’elle et notamment de ses ongles (elle est esthéticienne et fait du nail art), elle est avenante avec autrui, mais surtout elle n’est pas tout à fait du même monde que Hugo – lui qui de surcroît est plutôt réservé. Mais Queen ne se laisse pas impressionner et semble très bien intégrer son couple à cette bande d’insulaires un peu prétentieux voire pédants.
« L’épreuve du feu » porte ainsi très bien son nom puisqu’il interroge dès son introduction si l’amour entre Queen et Hugo survivra à ces quelques jours et surtout au regard des autres. Indubitablement touchant, le film véhicule toutes sortes d’émotions qui nous font vivre les joies et les peines de ce magnifique duo face à une désolante hypocrisie et à une maladive jalousie. Penchant néanmoins plus vers le dramatique, l’histoire nous montre à quel point il est difficile de quitter ses cauchemars de jeunesse malgré l’ébauche d’un rêve plus heureux à l’approche de la vingtaine…
Axel Chevalier
On an island off the Atlantic coast, Hugo is about to spend an idyllic vacation with Queen, his very first girlfriend. He is madly in love with her, she is so beautiful and loves him back. But this ideal vacation wasn’t supposed to include Hugo’s reunion with a group of acquaintances he would rather not see…
Aurélien Peyre’s first feature film, “Trial by Fire” tells the story of the sometimes delicate transition from adolescence to adulthood through the portrait of a young man with fragile self-confidence. Hugo, who was previously bullied because of his past weight issues, is played here by the excellent Félix Lefebvre (“Summer of 85,” “All to Play For,” “No Chains, No Masters”) who manages to convey this feeling of in-between, of transformation and unfinished personal acceptance that the hero’s various acquaintances somewhat disrupt.
But Hugo can count on Queen, his sunny sweetheart—played by the magnetic Anja Verderosa, who lights up the screen. She is radiant, cheerful, kind, and talks to everyone, even though she looks very different from Hugo and his childhood friends. She is attractive, takes care of herself and especially her nails (she is a beautician and makes nail art), she is friendly with others, but above all she is not quite from the same world as Hugo – who is, on top of that, quite reserved. But Queen is not intimidated and seems to fit in very well with this group of somewhat pretentious, even pedantic islanders.
“Trial by Fire” is therefore appropriately titled, as it questions from the outset whether the love between Queen and Hugo will stand the test of these few days and, above all, the scrutiny of others. Undeniably touching, the film conveys all kinds of emotions that make us experience the joys and sorrows of this magnificent duo as they face disheartening hypocrisy and unhealthy jealousy. Leaning more toward the dramatic, however, the story shows us how difficult it is to leave behind the nightmares of youth, despite the beginnings of a happier dream as we move into our twenties…
Axel Chevalier