90’s
Mid90s
2018
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Dans « 90’s », Jonah Hill explore l’émancipation du jeune Stevie à travers le milieu underground du skate californien.
C’est à Los Angeles que vit Stevie avec sa mère et son frère ainé. C’est sur son skateboard que le garçon de 13 ans arpente les avenues de la cité des anges. Une ville dans laquelle il fait la rencontre d’un groupe de jeunes skateurs propriétaires d’un magasin de skate.
C’est avec une mise en scène léchée et un redoutable casting que le réalisateur dont c’est le premier film parvient à restituer tout le charme et la liberté des années 90. À mi-chemin entre le cinéma de Richard Linklater et celui de Gus Van Sant, l’acteur de « 21 Jump Street » réunit dans son film tous les éléments de l’épopée californienne de la fin du millénaire. À travers le skate, « 90’s » restitue avec une remarquable justesse les derniers instants d’enfance et le sacre de l’adolescence. Au-delà d’une écriture folle et sensible, « 90’s » se dévoile comme la mise à nu d’un auteur qui délaisse enfin et avec une grâce prodigieuse son costume de bouffon. Au-delà même de son écriture aux dialogues impudents, « 90’s » exploite avec une intense énergie un montage efficace sous les sons immersifs du Wu-Tang ou de Mobb Deep.
Et dans cette veine californienne branchée des années 90, Jonah Hill s’écarte des clichés et trace les lignes d’une ode sensible et poétique. Un long-métrage émouvant ou l’impudeur se heurte à la pudeur et le tragique au comique.
Sacha Garcia
In “Mid90s”, Jonah Hill explores the emancipation of young Stevie through the underground Californian skateboarding world.
Stevie lives in Los Angeles with his mother and older brother. It is on his skateboard that the 13-year-old boy walks the avenues of the City of Angels. A city in which he meets a group of young skateboarders who own a skateboard store.
It is with a polished direction and a formidable cast that the director, whose first film this is, succeeds in restoring all the charm and freedom of the 90s. Halfway between the cinema of Richard Linklater and Gus Van Sant’s, the actor of “21 Jump Street” brings together in his film all the elements of the Californian epic of the end of the millennium. Through skateboarding, “Mid90s” recreates with remarkable accuracy the last moments of childhood and the coronation of adolescence. Beyond a crazy and sensitive writing, “Mid90s” stands out as the revelation of an author who finally and with a prodigious grace abandons his clown costume. Beyond even his writing with impudent dialogues, “Mid90s” exploits with intense energy an efficient editing under the immersive sounds of Wu-Tang or Mobb Deep.
And in the trendy Californian style of the 90’s, Jonah Hill breaks away from clichés and draws the lines of a sensitive and poetic ode. A moving feature film where shamelessness meets modesty and tragedy meets comedy.
Sacha Garcia
