Rsg Production

Magma

 
 

2025

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En Guadeloupe, Katia, vulcanologue de renom, observe et surveille la Soufrière dont beaucoup redoutent qu’elle n’entre en éruption et provoque des dégâts. Peut-être trop optimiste vis-à-vis de cet apparent doux réveil du volcan et certainement trop confiante en elle, la scientifique pourra néanmoins compter sur Aimé, son doctorant originaire de l’archipel et dont l’expertise s’avèrera nécessaire pour éviter la catastrophe.

Avec Marina Foïs et Théo Christine en tête d’affiche, « Magma » propose une bonne immersion dans le monde de la volcanologie, n’étant ni trop didactique ni trop superficiel sur cette fascinante science – constituée en partie de prévisions et d’hypothèses aux conséquences politiques et sociales majeures, notamment lorsqu’il s’agit de discuter (et même de négocier avec les autorités !) l’évacuation de la population.

Plus un thriller qu’un film [pré-]catastrophe, « Magma » souffre d’un scénario quelque peu linéaire malgré les réellement bons apports scientifiques à l’intrigue et les nombreuses références à l’éruption phréatique de la Soufrière de 1976. Le long-métrage n’hésite pas d’ailleurs à restituer le débat légitime sur l’étalement géographique comme temporel d’une évacuation anticipée en cas de signes avant-coureurs d’une éruption, le relogement des populations pouvant créer de fortes tensions sociales et économiques sur le moyen terme. Le film porte par exemple lui-même le nom attribué aux déplacés guadeloupéens de 1976, les « magmas », sobriquet d’abord plaisantin puis de plus en plus lourd au fil des mois.

Bien que plutôt convenu, « Magma » nous rappelle que les risques humains des éruptions volcaniques augmentent certes avec la volatilité des données scientifiques récoltées sur les flancs des montagnes, mais aussi et surtout avec les décisions politiques prises par les autorités – preuve historique en est avec la terrible éruption de la Montagne Pelée qui, en 1902, avait rayé de la carte la ville de Saint-Pierre et causé la mort de près de 30 000 personnes en Martinique voisine…

Axel Chevalier

 

In Guadeloupe, Katia, a renowned vulcanologist, observes and monitors the Soufrière volcano, which many fear will erupt and wreak havoc. Perhaps too optimistic about the volcano’s apparent gentle awakening, and certainly too self-confident, the scientist can nevertheless count on Aimé, her PhD student from the archipelago, whose expertise will prove necessary to avert disaster.

Starring Marina Foïs and Théo Christine, “Magma” offers a good insight into the world of volcanology, being neither too didactic nor too superficial about this fascinating science – which is partly made up of predictions and hypotheses with major political and social consequences, especially when it comes to discussing (and even negotiating with the authorities!) the evacuation of the population.

More of a thriller than a [pre]disaster film, “Magma” is a little bit too straightforward, despite the really good scientific contributions to the plot and the numerous references to the 1976 Soufrière phreatic eruption. The film takes up the very relevant debate on the geographical and temporal spread of an early evacuation in the event of an eruption, as the resettlement of populations can create major social and economic tensions in the medium term. The film itself, for example, bears the name given to the Guadeloupean displaced persons of 1976, the “magmas”, a nickname that started out as a joke, then became more and more cumbersome as the months went by.

Although rather conventional, “Magma” reminds us that the human risks of volcanic eruptions increase not only with the volatility of the scientific data collected on the mountainsides, but also and above all with the political decisions taken by the authorities – historical proof of this is the terrible eruption of Montagne Pelée which, in 1902, wiped the town of Saint-Pierre off the map and caused the death of almost 30,000 people in neighbouring Martinique…

Axel Chevalier

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