Niki
2024
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Avec « Niki », Céline Sallette explore avec une certaine grâce le passé de l’artiste ou plutôt ce qu’elle dépeint comme sa mutation artistique. Mais en jouant trop sur la psychologie de Niki de Saint Phalle, le film s’éloigne de l’œuvre artistique de son sujet que l’on ne voit jamais à l’écran. Un parti-pris décevant tant il échoue à donner la vision d’une femme qui marque avec audace son époque.
C’est un traitement scénaristique à la mode qui oublie finalement son sujet. Un film à la réalisation certes excellente, mais qui rappelle que le traumatisme s’exprime toujours mieux à travers l’expression artistique que dans le déballage ‘biopico-psychologique’. La rupture conventionnelle présente dans l’œuvre de Niki de Saint Phalle ne reste donc ici que théorie.
With “Niki”, Céline Sallette explores the artist’s past, or rather what she depicts as her artistic evolution, with a certain elegance. But by playing too much on Niki de Saint Phalle’s psychology, the film moves away from the artistic work of its subject, which never appears on screen. It’s a disappointing choice, as it fails to convey the vision of a woman who daringly influenced her era.
This is a trendy script approach that ultimately forgets its subject. The film’s direction is certainly commendable, but it reminds us that trauma is always better expressed through artistic expression than through some kind of psychological-biopic exposé. The conventional split inherent to Niki de Saint Phalle’s work therefore remains little more than a theory here.
