Rsg Production

The Arctic Convoy

 
Konvoi

2024

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Comme son titre l’indique, le film met en scène un convoi navigant en mer de Barents depuis l’Islande en direction du port russe de Mourmansk. Nous sommes en 1942, et les convois scandinaves font route à travers l’océan arctique pour livrer des vivres et de l’équipement à l’Armée rouge nouvellement alliée. C’est ainsi un film de guerre historique norvégien qui met en lumière certains événements méconnus de la seconde guerre mondiale et certains de ses héros oubliés. Il présente une vision peu abordée chez nous du conflit, sous un angle assez patriotique mais absolument pas héroïque, laissant derrière lui l’image des courageux soldats bravant l’épreuve du trajet et de la guerre pour sauver la liberté, au profit de gens ordinaires contraints de surmonter leurs pires peurs en mer.

A l’image de son titre provisoire « the fog of war » le film se concentre sur les incertitudes, le manque de communication et de confiance auxquels font face les membres d’équipage civils de tels convois. Et en ajoutant la menace des torpilles d’U-boot ou des bombes de la Luftwaffe dans cet environnement d’effroi et de doute, la porte est grande ouverte aux tensions à bord. Le film d’Henrik Martin Dahlsbakken (Munch) se concentre ainsi plus sur son navire et ses personnages que sur l’action atour bien qu’il n’en manque pas.

« The Arctic Convoy » nous happe dès ses premières minutes et ne nous lâche jamais grâce à une tension maintenue entre menaces extérieures et oppositions internes. C’est un film intense – bien qu’il aurait peut-être pu l’être encore plus sur ce point-là – captivant et réaliste. Avec très peu d’effets spéciaux (surtout pour un film naval et historique de cette ampleur), il fait preuve d’une excellente gestion budgétaire et d’une mise en scène réussie pour reconstituer la situation de l’époque – notamment en utilisant un vieux transporteur de charbon datant de 1911. En somme, c’est bien filmé, bien joué et crédible, et assez similaire au film « Greyhound » (2020) avec Tom Hanks – qui se concentrait plus sur l’action – mais avec presque un dixième du budget (environ $6M). Une belle réussite !

Raphaël Sallenave
 

As the title suggests, the film features a convoy sailing across the Barents Sea from Iceland to the Russian port of Murmansk. It’s 1942, and Scandinavian convoys are making their way across the Arctic Ocean to deliver supplies and equipment to the newly-allied Russian Army. This Norwegian historical war film brings to light some of the lesser-known events of the Second World War and some of its forgotten heroes. It offers a perspective on the conflict that is little-known over here, from a rather patriotic but by no means heroic standpoint, leaving behind the portrayal of brave soldiers defying the ordeal of travel and war to defend freedom, in favor of ordinary people forced to overcome their worst fears at sea.

As its working title implies, “the fog of war” focuses on the uncertainties, lack of communication and lack of trust faced by civilian crew members on such convoys. And by adding the threat of U-boat torpedoes or Luftwaffe bombs to this environment of dread and doubt, the door is wide open for tensions on board. Henrik Martin Dahlsbakken’s (Munch) film focuses more on the ship and its characters than on the action, although it does not lack for it.

“The Arctic Convoy” grips us from the very first minutes and never lets go, thanks to the tension sustained between external threats and internal oppositions. This is an intense film – though perhaps it could have been even more so but that’s alright – captivating and realistic. With very few special effects (especially for a naval and historical film of this scale), it shows excellent budget management and successful direction to recreate the period settings – especially in using an old coal hauler from 1911. Overall, it’s well shot, well-acted and entirely believable, along similar lines to the Tom Hanks film “Greyhound” (2020) – which focused more on action – but with nearly a tenth of the budget (around $6M). A wonderful achievement!

Raphaël Sallenave
Masters of the Air
Greyhound