En revenant au cinéma de ses débuts, Alexander Payne (Sideways ; The Descendants) joue aussi bien sur la forme que sur le décor qu’il emprunte. Si le cadre joue un grand rôle dans l’histoire, ce sont bien les personnages qui donnent au film une profondeur et un bouillonnant et sensible attachement.

 

M. Hunnam est professeur de civilisations anciennes au sein d’un lycée d’enseignement supérieur pour garçon. A l’approche des fêtes, le professeur, peu apprécié des élèves se voit confier la tâche de surveiller les pensionnaires restés au lycée. Cinq garçons, désespérés à l’idée de rester prisonniers au sein de leur lycée. Alors que quatre d’entre eux sont autorisés à partir, Angus sans nouvelle de sa mère est contraint de rester. Brillant mais bourru d’insolence, le jeune Angus doit faire quotidien avec son professeur tant aimé. Mary la cuisinière de l’école et mère endeuillée reste elle aussi au lycée.

 

« Winter Break » est une parenthèse ‘feel-good’ aux approches dramatiques. Une histoire d’amitiés, de parentalité improvisée habitée par de puissants protagonistes. Un trio saisissant et improbable où chacun tente de combler les absences ou les tristesses des autres. Paul Giamatti longtemps habitué aux seconds rôles compose avec un jeune Dominic Sessa bluffant et une Da’Vine Joy Randolph saisissante.

 

Par ses dialogues, la justesse de son ton et la complicité de ses comédiens, « Winter Break » capture de beaux moments de vies, des histoires silencieuses emmêlées.

 

Sacha Garcia