Rsg Production

Ça Tourne à Séoul ! Cobweb

거미집 Geomijip 

2023

FR                   EN

 
Véritable huis clos catastrophe bourré d’intentions comiques le dernier film de Kim Jee Woon s’égare par moment dans des longueurs inutiles qui cassent la dynamique d’un film désordre.
 
Alors qu’il est hanté par les cauchemars d’une fin alternative de son dernier film, le réalisateur Kim est persuadé que son salut ne pourra venir que de cette nouvelle fin, quitte à braver la censure ou les démons du passé.
 
Si la promesse d’une œuvre à la dynamique bien huilé s’enraille, c’est que le film manque cruellement d’un enchainement comique. Les répliques même bien écrites s’essoufflent dans une absence de réaction et une surstimulation du spectateur. Dommage de ne pas saisir d’avantage d’humour dans la mise en scène dont la maitrise est remarquable. Une mise en scène du désordre qui bafouille par moment, mais dont la séquence explosive sur fond de Poupée de Cire par France Gall offre un spectacle saisissant et maitrisé.
 
Sans rien révolutionné, « Ça Tourne à Séoul » se répété dans son récit comme dans son humour et finit par nous lasser. Le double film n’apporte rien et n’est d’aucune conséquence sur la trame principale. Une mise en abîme inexploitée et bien trop longue.
 
Ça tourne à Séoul reste tout de même un très bon film dont sursauts comiques et les hommages au mécanisme cinématographique, modèle un film imparfait mais réjouissant !
 
Sacha Garcia
 
Kim Jee Woon’s latest film, a true closed-door disaster packed with comedic intent, occasionally strays into unnecessary length, breaking the momentum of a disjointed film.
 
Haunted by the nightmares of an alternative ending to his latest movie, director Kim is convinced that his salvation can only come from this new ending, even if it means braving censorship or the demons of the past.
 
If the promise of a work with smooth dynamics fails to materialize, it’s because the film sorely lacks a comedy flow. The lines, however well-written, run out of steam, leaving the viewer with no reaction and over-stimulation. It’s a pity not to find more humor in the remarkably masterful staging. The staging of chaos stumbles at times, but the explosive sequence set to France Gall’s “Poupée de Cire” makes for a gripping, carefully executed spectacle.
 
Without revolutionizing anything, “Cobweb” repeats itself both in its storytelling and its humor, and ends up making us bored. The double feature adds nothing and has no impact on the main plot. An unexploited mise en abyme that lasts far too long.
 
“Cobweb” is still a very good film, whose comedy outbursts and homages to the cinematic process make for an imperfect but delightful movie!
 
Sacha Garcia