Les Feuilles Mortes
Kuolleet Lehdet
Prix du Jury – Cannes
Best Director – Chicago
Grand Prize (Zukor Adolf) – Miskolc
2023
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Voilà une histoire d’amour de gens simples qui nous bouleverse.
Aki Kaurismäki filme avec tendresse et sensibilité deux personnes, un homme, Holappa, qui travaille dans un chantier et une femme, Ansa, caissière dans un supermarché.
À travers son objectif, ces gens simples, avec leurs démons, issus de la classe populaire deviennent importants et sortent de l’ombre.
Ils évoluent dans un univers lourd, rythmé par les nouvelles radiophoniques quotidiennes de la guerre en Ukraine.
Ce qui fait la force de ce film c’est le sentiment que l’amour peut nous sauver. Ces deux êtres abîmés par la vie vont cheminer tout doucement vers le bonheur.
On ressent une tendresse des lieux, des mots, des gestes.
Kaurismäki filme avec une infinie sensibilité et justesse, parfois humour, ces petites gens qui essaient tant bien que mal de survivre.
On pourrait se demander si cette histoire est de notre temps tant les repères chronologiques se bousculent les uns aux autres. On est transporté dans un ailleurs loin des horreurs du monde.
C’est ce qui fait l’enchantement de ce film.
Kaurismäki nous offre du beau, un humanisme communicatif.
Il y a de l’espoir dans le désespoir : les chansons vintage des années 50 et 60, les références cinématographiques (Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot…).
Les deux acteurs, Alma Pöysti et Jussi Vatanen, jouent avec justesse ce couple d’amoureux qui tentent de survivre dans cette noirceur quotidienne
Le cinéaste rend hommage, sans pathos, aux cabossés de la vie.
Il nous communique son amour de l’humanité.
Un magnifique film, un moment de pure poésie où la dignité et l’amour pourraient sauver le monde.
Comédie délicate autour de deux personnes qui s’aiment, se perdent, se cherchent pour heureusement se retrouver.
C’est un film d’espoir et d’une grande puissance émotionnelle.
Pascale Carrere
Here’s a love story about ordinary people that really moves us.
Aki Kaurismäki brings to life with tenderness and sensitivity two people, a man, Holappa, who works on a building site, and a woman, Ansa, a cashier in a grocery store.
Through his lens, these humble, working-class people with their demons become important and come out of the shadows.
They live in a heavy world, punctuated by the daily radio news of the war in Ukraine.
The strength of this movie lies in the feeling that love can save us. These two people, damaged by life, slowly make their way towards happiness.
We feel the tenderness of places, words and gestures.
Kaurismäki captures with infinite sensitivity, accuracy and, at times, humor, these modest people trying to survive as best they can.
One might wonder if this story is of our time, given the jumble of chronological landmarks. We’re taken away to another place, far from the horrors of the world.
That’s what makes this film so enchanting.
Kaurismäki offers us beauty, an infectious humanism.
There’s hope in despair: vintage songs from the 50s and 60s, film references (Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot…).
The two actors, Alma Pöysti and Jussi Vatanen, play this loving couple to perfection, as they try to cope with the darkness of everyday life.
The filmmaker pays tribute, without pathos, to life’s dented characters.
He communicates his love of humanity.
A wonderful film, a moment of pure poetry where dignity and love could save the world.
A delicate comedy about two people who love each other, lose each other, seek each other out, only to find each other again.
A film of hope and great emotional resonance.
Pascale Carrere