Rsg Production

Drive My Car

ドライブ・マイ・カ
 
Prix du Scénario – Cannes
Best International Feature Film – Oscar
Best Foreign Language Film – BAFTA & Golden Globe
Best Picture & Best Director – Japan
Best Lead Actor & Newcomer – Japan
Best Screenplay & Cinematography – Japan
Best Lighting, Sound & Editing – Japan
Best International Independent Film – Spirit

2021

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Prix du meilleur scénario.

Alors qu’il n’arrive toujours pas à se remettre d’un drame personnel, Yusuke Kafuku, comédien et metteur en scène de théâtre, accepte de monter « Oncle Vania » dans un festival à Hiroshima. Il y fait la connaissance de Misaki, une jeune femme réservée qu’on lui a assignée comme chauffeure. Au fil des trajets, la sincérité croissante de leurs échanges les oblige à faire face à leur passé.

Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2021, « Drive my car » est une très large adaptation d’un extrait du recueil « Des hommes sans femmes » de Haruki Murakami. Dès le premier plan, le scénariste et réalisateur japonais Ryusuke Hamaguchi (Senses ; Asako I & II) résume son film : magnifique, lent et dans l’ombre des secrets. « Drive my car » se caractérise en effet par un rythme lent pendant ses trois heures ce qui pourra nécessiter un peu de patience pour certains. En particulier dans la mesure où le prologue du film – avant que l’histoire décrite dans le synopsis ne débute réellement – dure près d’une heure complète sans aucune musique.

Néanmoins, il ne faut pas s’arrêter sur sa longueur tant le film est rempli de qualités. L’intrigue repose ainsi sur une profonde mise en abyme avec une pièce de théâtre ainsi qu’un scénario intime et secret révélé progressivement. La pièce de théâtre enrichit le développement des personnages la jouant et au fur et à mesure des différentes répétitions nous découvrons l’ensemble de la pièce et la progression du jeu des comédiens nous démontrant l’excellente qualité des performances de l’ensemble des acteurs du film.

Le multilinguisme de la pièce est un aspect original de plus du film et permet de souligner les difficultés de communication dont font preuve ses personnages définis par de profonds regrets. Hamaguchi utilise par ailleurs de nombreux silences amplifiant les émotions des personnages en lien avec les environnements tels que les associations pluie/amour, neige/chagrin ou encore les lignes droites de doute.

Le scénario est donc une véritable pépite de scénariste et sa réalisation brillante : « Drive my car » est fin et très riche. Tout simplement l’un des plus beaux films de l’année !

Raphaël Sallenave

 

Best screenplay at Cannes.

While still recovering from a personal tragedy, Yusuke Kafuku, actor and theater director, agrees to stage « Uncle Vanya » at a festival in Hiroshima. There he meets Misaki, a reserved young woman who has been assigned to be his chauffeur. As they travel, the growing sincerity of their exchanges forces them to face their past.

Selected in the official competition at the 2021 Cannes Film Festival, « Drive My Car » is a very loose adaptation of an excerpt from Haruki Murakami’s collection « Men Without Women ». From the very first shot, Japanese writer and director Ryusuke Hamaguchi (Senses; Asako I & II) encapsulates his film: beautiful, slow and in the shadow of secrets. « Drive my car » is indeed characterized by a slow pace during its three hours, which may require a little patience for some. Especially since the prologue of the film – before the story outlined in the synopsis actually begins – lasts almost a full hour without any music.

Nevertheless, one should not stop at its length as the film is full of merits. The plot incorporates a deep mise en abyme with a play as well as an intimate and secret script that is gradually revealed. The play enriches the development of the characters playing it and as the different rehearsals take place, we see the whole play and the progression of the actors’ performance, showing us the excellent quality of the performances of all the actors in the film.

The polyglot nature of the play is another original aspect of the film and enables us to underline the communication difficulties of its characters defined by profound regrets. Hamaguchi also uses many silences that amplify the emotions of the characters in relation to the environments, such as the combinations of rain/love, snow/grief as well as the straight lines of doubt.

The script is a real jewel of a scriptwriter and its direction is brilliant: « Drive my car » is subtle and very rich. Simply one of the masterpieces of this year!

Raphaël Sallenave

Le Mal n'existe pas
A Man