Indiana Jones
et le Cadran de la Destinée
Indiana Jones and the Dial of Destiny
2023
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Notre archéologue préféré (désolé Benjamin & Lara) est de retour 42 ans après sa première aventure ! Comment notre Harrison Ford octogénaire va-t-il bien pouvoir explorer une dernière fois de nouvelles contrées et vaincre ses fidèles némésis nazis ? La réponse ? A la fois en le vieillissant et en le rajeunissant …
Premier film de la saga non écrit par George Lucas et non réalisé par Steven Spielberg, « Le Cadran de la destinée » voit le talentueux James Mangold (Logan ; Le Mans 66 ; 3h10 pour Yuma) prendre les rennes et réussir à poursuivre la tradition des aventures du Pr. Jones avec un film fait d’action, d’humour, de chance et de ruse dans l’enthousiasme habituel de la saga et une certaine dose de nostalgie avec quelques caméos et le retour de John Williams pour une dernière composition.
On retrouve donc Indy douze ans après le précédent film, enseignant toujours à New-York et sur le point de prendre sa retraite quand tout bascule lors de la visite d’Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge en aventurière malicieuse) à la recherche d’un rare artefact, le cadran d’Archimède, convoité par un certain Jürgen Voller (Mads Mikkelsen en antagoniste calculateur). Il ressort alors son fédora et son blouson de cuir pour une dernière virée ! L’intrigue prend des tournures d’une aventure de Tintin à la poursuite d’un McGuffin mêlant efficacement la réalité de l’artefact avec les éléments plus surnaturels de l’intrigue. Située en 1969, elle utilise de plus le programme spatial américain pour inclure à juste titre les Nazis dans l’époque moderne et jouer sur le temps.
Ce cinquième opus s’avère en effet dédié au Temps avec une intrigue vieillissant le héros en vieux solitaire aigri au seuil de la retraite tout en le rajeunissant dans un emballant prologue situé en 1944. Le rajeunissement numérique à l’intelligence artificielle de Lucasfilm s’avère très bien fait et nous plonge dans une fin d’expédition musclée où on a l’impression de découvrir un épisode inédit sorti tout droit des archives de Paramount à le voir sauter sur un train, s’échapper d’un bombardement, et vaincre toute une compagnie nazie.
L’âge et le temps sont donc les thématiques centrales de ce film dont le McGuffin qu’est le fameux cadran d’Archimède sert d’illusion à la tentation de réparer le passé quand il faut finalement faire avec et aller de l’avant. Et en tant qu’historien c’est également le Temps qui sert de dénouement à une intrigue ne l’opposant plus à un autre explorateur mais à un physicien qui a une confiance totale envers ses mathématiques mais ne se nourrit pas de l’Histoire humaine comme Indy. Comme dans tous les films de la saga, la poursuite de l’artefact sert une nouvelle fois de prétexte pour gagner en relation humaine.
« Le Cadran de la destinée » correspond donc tout à fait à une aventure d’Indy même s’il est vrai qu’elle manque un peu de palpitant ou d’énigmes, qu’elle délaisse son conflit générationnel, et que ses scènes de poursuites traînent un peu. C’est un film légèrement trop long, mais néanmoins bien rythmé, qui s’impose comme une aventure divertissante, un bon Indiana Jones et une conclusion satisfaisante. C’est une fin de parcours, autant pour le personnage que pour la saga (vraisemblablement) qui aura plus d’une épreuve à surmonter au box-office avec son colossal budget de $294M et l’accord financier entre Disney et Paramount.
Our favorite archaeologist (sorry Ben & Lara) is back 42 years after his first adventure! How then is our 80-year-old Harrison Ford going to explore one last time uncharted territory, and defeat his devoted Nazi villains? The answer? By both aging and rejuvenating him …
As the first film in the saga not written by George Lucas and not directed by Steven Spielberg, “The Dial of Destiny” sees the talented James Mangold (Logan; Ford v Ferrari; 3:10 to Yuma) step in and succeed in carrying on the tradition of Professor Jones’ adventures with a film made up of action, humor, luck and cunning in the saga’s usual upbeat style and a touch of nostalgia with a few cameos and the return of John Williams for one last original score.
Twelve years after the previous film, Indy is still teaching in New York and about to retire, when everything goes wrong with a visit from Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge as a mischievous adventurer) in search of a rare artifact, the Archimedes dial, prized by a certain Jürgen Voller (Mads Mikkelsen as a calculating foe). So, he pulls out his federora and leather jacket for one last ride! The plot takes on the feel of a Tintin adventure in search of a McGuffin, effectively blending the reality of the artifact with the more supernatural elements of the story. Set in 1969, it also uses the American space program to appropriately include the Nazis in modern day and toy with time.
This fifth installment is indeed dedicated to Time, with a plot that ages the hero as a bitter old loner on the verge of retirement, while also bringing him back to youth in a thrilling prologue set in 1944. Lucasfilm‘s artificial intelligence-assisted digital de-ageing turns out to be very well done, and immerses us in a tough expedition ending that feels like an unreleased episode straight out of Paramount‘s archives, as we watch him jump on a train, escape a bombing raid and defeat an entire Nazi company.
Age and time are therefore the central themes of this film, whose McGuffin, the famous Archimedes dial, acts as an illusion of the lure of fixing the past when, in the end, you have to deal with it and move forward. And as a historian, it’s also Time that provides the resolution to a plot that no longer pits him against another explorer, but against a physicist who has total confidence in his mathematics, but doesn’t draw on human history like Indy. As in all the movies in the saga, the quest for the artifact once again serves as a vehicle for building human relationships.
“The Dial of Destiny” is therefore a fitting Indy adventure, even if it does lack a little thrill or enigma, forsakes its generational feud, and its chase scenes drag a little. The film is slightly too long, but nevertheless well-paced, and stands out as an entertaining adventure, a good Indiana Jones story and a satisfying conclusion. It’s a fitting end, both for the character and for the saga (presumably), which will have a tough box-office quest to overcome with its massive $294M budget and the financial deal between Disney and Paramount.